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L’interprofessionnelle des entreprises et associations du fret ferroviaire en France, a adressé au Président de la République une lettre ouverte, afin de lui demander un engagement fort de sa part en faveur du secteur et une meilleure prise en compte de son impact positif sur l’environnement, la mobilité et la compétitivité de l’économie française. Les opérateurs du fret ferroviaire et de transport combiné invitent le Chef de l’État à instaurer un plan de soutien structurel et audacieux pour la relance du rail.

A l’heure des urgences climatiques, le fret ferroviaire est un mode d’acheminement d’avenir : 9 fois plus propre en émission carbonique que le transport routier, il permet le désengorgement des routes. Le rail représente un des modes de transport les plus sûrs pour les marchandises. Doté d’un véritable maillage national, le fret ferroviaire participe à la compétitivité de notre pays et bénéficie d’un fort potentiel de développement.

La lettre ouverte publiée aujourd’hui sollicite du Président de la République l’établissement de deux dispositifs en faveur du transport ferroviaire, à court et long-termes.

L’interprofessionnelle fait valoir que depuis le 5 décembre dernier, les grèves affectent considérablement le secteur du fret ferroviaire, qui subit de plein fouet le blocage du rail. L’interprofessionnelle estime le montant de ses pertes à des dizaines de millions d’euros depuis le début de ce mouvement social. De facto, cette inertie menace des emplois directs et indirects. L’interprofessionnelle requiert du Président de la République, l’instauration en premier lieu, d’un système de compensation prenant en compte l’ensemble des pertes subies afin que soit sauvegardé son engagement sociétal.

L’interprofessionnelle demande également, que le Gouvernement français prenne dans les plus brefs délais, des mesures fortes et ambitieuses en faveur du transport ferroviaire comme celles qui ont pu être mise en œuvre chez nos voisins européens. En Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche et en Suisse, ces mesures ont prouvé qu’elles constituaient un accélérateur pour le report modal. L’État allemand a d’ailleurs annoncé cette semaine, qu’il dépensera 62 milliards d’euros d’ici 2030 pour la rénovation de son réseau ferroviaire et destiné à accélérer les efforts de protection du climat.

Le secteur ambitionne d’ici 5 ans de doubler la part du rail dans le transport terrestre de marchandise, en passant de 9% aujourd’hui, à 18% en 2025 soit la moyenne européenne. En mettant en place un plan de soutien au fret ferroviaire ambitieux pour atteindre cette objectif, la France peut devenir le fer de lance européen du report modal en faveur du rail, renouant ainsi avec la tradition d’excellence ferroviaire qu’elle a démontré dans la grande vitesse.

Les entreprises du fret ferroviaire en France invitent le Chef de l’État à les soutenir et se tiennent à disposition afin de discuter avec lui et le Gouvernement, des étapes à suivre pour que puisse être trouvée brièvement une issue favorable.